#98- Le temps qui s’en vient

De façon générale, le rapport à la temporalité est complexe. D’un côté le temps évoque la menace de notre finitude : « Avec le temps, avec le temps, va, tout s’en va… » chantait Léo Ferré. Et d’un autre côté, le temps apporte la promesse de notre déploiement. C’est dans cette dimension « Avec le temps tout s’en vient » que Danis Bois nous offre sa dernière méditation.

Dans le prolongement de cette perspective, Gustave Flaubert nous interpelle quand il écrit : « L’avenir nous tourmente, le passé nous retient, c’est pour ça que le présent nous échappe« . En effet, l’avenir nous tourmente parce que nous ne savons pas de quoi il sera fait et le passé nous retient parce que nous sommes attachés à ce que nous avons vécu, à nos souvenirs. A travers notre passé, nous nous sommes construits une personnalité. Et donc, la méditation permet de se connecter au présent de façon à faire en sorte que le présent ne nous échappe pas.

Après avoir installé les conditions du silence qui donne à vivre une expérience de plénitude, la méditation invite à explorer la temporalité qui s’en vient avec en arrière scène deux : A quoi sert le futur ? ou encore : que serait notre vie sans notre futur ?

Extraits :

Tout comme les filets qui ne retiennent pas l’eau, l’instant présent ne retient pas le temps. Mais il est le témoin du temps qui passe, qui s’écoule.

Et le mouvement ressenti à l’intérieur de soi est en quelque sorte le temps présent qui s’écoule en conscience dans votre corps.

Et la lenteur de ce mouvement vous permet de cohabiter avec le temps. Le temps présent.

A quoi sert le temps futur ? Voila bonne question.

Car le futur, nous l’avons devant nous depuis notre naissance.

Et de proche en proche, nous avons avancé jusqu’au bout d’aujourd’hui, au bout de maintenant.

Le temps futur est une occasion de vivre plus, de vivre encore et encore.

La meilleure chose à propos de l’avenir, car il s’agit de l’avenir, de notre avenir, c’est que le futur vient jour après jour,

Vient un jour à la fois.

Ce qui nous donne le temps de changer de direction.

Car chaque demain est une promesse de renouvellement.

Et grâce à la méditation, vous pouvez devenir les scénaristes de votre vie.

Et quitte à imaginer un scénario, imaginez le positif, agréable.

Nous avons besoin du futur pour aller vers l’épanouissement de soi.

A quoi sert le futur ?

Il sert aussi à mettre de la distance avec votre passé, à faire en sorte que le passé ne vous retienne plus dans votre cheminement vers l’avant, vers plus d’amplitude, plus de vrai.

Avec le temps qui se donne qui advient, les problèmes du passé se retirent progressivement, les blessures se cicatrisent, les peines s’endorment.

L’oubli est physiologique.

Nous devenons grâce à l’oubli du temps passé, disponibles à ce qui se donne, à ce qui advient, à ce qui s’en vient.

Le temps présent, dans son rapide envol nous éloigne du passé, et nous permet de nous nourrir de la nouveauté de l’imprévu, de l’inconnu.

Le temps le plus important est celui qui reste à vivre.

Ne ratons pas ce rendez-vous avec le temps qui s’en vient et qui véhicule et dévoile une partie du mystère de votre vie.

Chaque temps présent, avec la complicité du futur annonce un nouveau départ et il n’est jamais trop tard.

Le temps est votre allié. Ce que vous ignorez aujourd’hui, vous le connaitrez demain. Et vous comprendrez le sens de toute votre vie, passée et présente.

Le temps qui s’en vient vous pousse vers l’accomplissement.

N’ayons pas peur du temps qui passe.

Rousseau disait que la jeunesse est le temps d’étudier la sagesse et que la vieillesse est le temps de pratiquer la sagesse.

Que serait la médiation sans le futur ? Une éternelle répétition.

Danis Bois

Pour conclure, Dans Bois invite chacun à essayer de ne pas subir le temps, mais à le vivre pleinement. En effet dit-il : « La façon de vivre votre présent prépare votre avenir ».