#97- La lueur du temps

Les semaines passées, les méditations se sont orientées vers le vécu de l’instant éternel qui constitue une autre façon de voir l’instant présent dans le cadre de la méditation. Il restait une question centrale : comment associer cette temporalité particulière à la temporalité objective, celle que nous vivons chaque jour, la temporalité de l’horloge ?

Pour illustrer cette quête, Danis Bois reprend d’abord cette phrase de Marcel Proust soulignant qu’il est possible de se promener à notre gré dans le passé, dans le présent, dans le futur. Effectivement, dit-il, pendant la méditation il est possible de naviguer à travers le passé grâce à la mémoire, de se projeter vers le futur grâce à notre intention et cette méditation est l’occasion de comprendre comment cela est possible sans quitter l’instant présent.

Le titre La lueur du temps évoque un désir d’éclairer les zones d’ombre de la temporalité en s’appuyant sur la poésie, seule capable d’apporter quelques lumières sur la subtilité des temporalités.

Dans la pratique, avant de plonger dans cette thématique, il est nécessaire de s’installer en soi, dans son silence et d’être présent à soi-même, présent à la seconde qui s’écoule, présent à l’instant éternel.

Au coeur de la présence il s’agit alors de prendre conscience des ressentis liés au vécu et de l’ambiance intérieure qu’il y a en soi et qui stimule la force d’aimer qui est naturelle en chaque être humain.

Vient alors le moment de l’exploration des temporalités : une temporalité animée qui fait appel à la mémoire et à l’imaginaire.

Extraits :

Laissez le temps vous prendre par la main. Parce que le temps n’est pas immobile. Le temps est toujours en mouvement. C’est le propre du temps que d’être en mouvement.

Et ce mouvement que vous vivez à l’intérieur, c’est la force du temps qui s’incarne en conscience dans votre vie. Le temps est une puissance d’agir qui va toujours quelque part.

Danis Bois.

“Nous verrons !” Ce mot est le plus précieux de la temporalité. Cela suppose de l’ouverture, de la confiance, de l’espérance, de l”humilité.

Nous verrons. C’est le mot le plus magique. Il porte le mystère de la force de la vie, de sa vie.

Et “Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir.”

Danis Bois

Il n’y a pas de temps passé sans mémoire.

Je vous invite simplement à ressentir les sensations que vous ressentez à l’intérieur de vous, à vivre l’ambiance qui règne dans votre corps, et qui vous renvoie à un souvenir, à une ambiance déjà vécue.

La Madeleine de Proust déclenche en vous des souvenirs. C’est le goût de vous mêmes, c’est le goût de votre vécu qui vous renvoie un souvenir agréable. Car le goût du bonheur intérieur renvoie à une situation de bonheur extérieur.

Ne choisissez pas, laissez votre imaginaire participer à votre méditation. Cet imaginaire donnera de la consistance à votre présence, à votre présence animée.

C’est quand même magique d’être dans un lieu particulier et d’être à la fois dans un passé lointain, vingt ans, dix ans, trente ans… Dans un lieu avec des acteurs. Et de ressentir les effets dans l’instant présent.

Danis Bois.