Ce matin, nous étions encore plus nombreux et toujours heureux de faire l’expérience du sensible à travers une méditation de groupe. Un groupe qui s’étend du Viet Nam au Québec et au Brésil, et de l’île de la Réunion à la Grande Bretagne en passant par le Maroc, la Suisse, la Belgique, la Grèce, l’Allemagne et le Portugal.
J’ai choisi d’animer une méditation autour du thème “A force de côtoyer le beau, on finit par le devenir” qui est au centre de la pleine présence. En effet, à l’intérieur de chaque personne il y a un lieu qui mérite d’être découvert et d’être vécu. Une beauté qui s’immisce progressivement dans notre apparence et dans nos manières d’être.
Cette méditation propose d’explorer l’intériorité Sensible du corps à travers une exploration d’un édifice intérieur comprenant six étages permettant l’ascension vers le sommet de sa profondeur incarnée.
- Le vécu de la chaleur intérieure constitue le premier étage à explorer. C’est la première chose à sentir dans la méditation. Cette chaleur intérieure est d’abord physique, avant de se transformer en une ambiance chaleureuse qui apporte un sentiment de confiance et de sécurité à la personne qui la vit.
- Le sentiment de profondeur constitue le deuxième étage à explorer. Le méditant découvre alors un sentiment d’incarnation dans la profondeur de sa chair. Il entre dans son intériorité vivante et sort de sa tendance à considérer les choses de loin, en périphérie.
- Le sentiment de globalité représente le troisième étage à explorer. Elle porte le sentiment de l’unité entre le corps et l’esprit, entre toutes les parties anatomiques du corps et entre soi et la totalité. Nous cessons alors d’être morcelé(e)s, dispersé(e)s et on découvre en soi un sentiment de solidité et de stabilité.
- Le sentiment de présence à soi est le quatrième étage à explorer. On alors le sentiment d’être là. On découvre que la distance entre soi et soi disparait, et que l’on est présent à soi et au temps qui présent.
- Le sentiment d’existence est le cinquième étage à explorer. On a le sentiment de ressentir la vie et on découvre que la vie est belle, bonne à vivre.
- Enfin, le sixième étage concerne le sentiment d’exister quand la vie et le mouvement rencontrent le corps et le esprit. Cela donne lieu à l’accès à notre singularité. On mérite d’exister, on a notre mot à dire et on sort enfin de l’anonymat.
Au terme de cette exploration, on retrouve une réelle estime de soi malgré tous nos échecs et toutes nos difficultés. On aime ce que nous venons de rencontrer en nous-mêmes. Cette expérience est un acte d’amour envers soi et cette beauté finit par colorer nos actions et notre façon d’être.