Recherches scientifiques sur la méditation

les Recherches scientifiques sur la méditation sont nombreuses. En 2022 le CERAP (Centre d’études et de recherches appliquées en psychopédagogie de la perception a mené une étude sur l’efficacité du PODBRA)

Quelques repères scientifiques

La pensée dominante dans les sciences est axée sur le quantitatif et les approches expérimentales.

Ces études ont permis de mieux comprendre les effets de la méditation sur le cerveau au niveau des connexions neuronales et de la plasticité.

La méditation stimule aussi les hormones du bonheur, (sécrétions d’endorphines, de noradrénaline, d’ocytocine… ) et diminue les hormones du stress.

L’imagerie cérébrale a montré une modification des connexions et de la structure du cerveau pendant la méditation. Cette transformation s’avère durable après 8 semaines de pratique, à raison de 20 minutes de méditation par jour. Plusieurs aires du cerveau liées à la bienveillance, au sentiment d’affiliation avec autrui, et à l’empathie sont concernées. Cette réalité justifie la durée de 8 semaines du programme d’optimisation de l’estime de soi, de la bienveillance et de la gestion de l’anxiété.

Au moment de la création du CERAP, le professeur Danis Bois et son équipe de chercheurs se sont aussi positionnés en faveur des recherches qualitatives,. Celles-ci sont plus appropriées pour étudier l’expérience vécue par les personnes pratiquant la méditation.

Au lieu de s’interroger sur ce qui se produit dans le cerveau, ils se sont intéressés à la question suivante. Que vivent les personnes durant leur méditation ? A quelques détails près, on retrouve dans chaque témoignage une description commune d’un mouvement interne et des effets qu’il génère dans le corps et dans le psychisme.

Aujourd’hui, le CERAP développe des recherches mixtes, à la fois quantitatives et qualitatives.

Toutes nos méditations pleine présence s’appuient sur une connaissance scientifique

Quelques exemples de cours magistraux du professeur Danis Bois

  • Émergence de la méditation pleine présence
  • La méditation laïque
  • La dimension thérapeutique dans la méditation
  • Du tonus à l’immobilité corporelle
  • La place de l’attention dans la méditation
  • De l’attention à l’écoute
  • L’attention du plus simple au plus subtil
  • la place de la respiration globale dans la méditation
  • Le protocole de respiration globale
  • Les états d’âme dans la méditation pleine présence
  • La place du repos dans la fonction du cerveau
  • L’hyper frontalité
  • Les pensées utiles et inutiles
  • Les techniques de détournement de la pensée inutile
  • Se parler à soi-même
  • La pensée libre et sensible
  • Le sourire intérieur

Exemple : la place du sens visuel dans la méditation thérapeutique.

Quelques travaux de référence réalisés dans le cadre du CERAP

Recherche sur l’efficacité du POEBRA 5 programme d’Optimisation de l’Estime de soi et de la Bienveillance et de la Réduction de l’anxiété

Cette recherche sur le POEBRA (Programme d’Optimisation de L’estime de soi, de le Bienveillance et de la Réduction de l’anxiété), menée auprès de 137 personnes qui ont répondu aux critères d’inclusion, est une étude randomisée, avec deux groupes : un « groupe suivant le POEBRA » (G1) et un « groupe contrôle » (G2) pratiquant des méditations non guidées, et silencieuses).

La durée du programme était de 8 semaines au terme desquelles il est resté 61 personnes dans le G1 et 64 dans le groupe 2. Les résultats de cette recherche portent donc sur 125 personnes.

Tous les participants ont rempli 5 tests psychométriques validés avant (T0) et après les 8 semaines d’intervention. Les échelles utilisées sont le PANAS 52, l’échelle SCS d’autocompassion 53, le MAIA-2, 54, le STAI- Y2 55 et le RSES-10 56. (Voir en annexe)

Au final, il apparait que le POEBRA est plus efficace qu’une pratique autonome du silence, sur l’amélioration de la problématique anxieuse, sur l’estime de soi, sur la bienveillance et l’autocompassion, sur presque tous les facteurs de la conscience corporelle et sur les affects positifs (dynamique du tonus et de la vitalité). L’amélioration de la psyché est effective et meilleure que sans accompagnement.

Le POEBRA est associé à une amélioration de l’estime de soi (RSES) conjointe à celle du trait d’anxiété. Il est également associé à une forte amélioration de la conscience corporelle (MAIA-2) et de la vitalité (affects positifs) de façon indépendante à l’amélioration du trait d’anxiété et de l’estime de soi. Il suscite une dynamique étroite entre l’amélioration des humeurs et le développement de l’auto-compassion et de la conscience corporelle.

Il apparait aussi qu’une pratique autonome sans apprentissage tendrait à améliorer la psyché (diminution des humeurs négatives), au détriment peut-être de la conscience intéroceptive (MAIA-2). Elle pourrait avoir un effet bénéfique sur l’autocompassion, mais de façon faible (variabilité des réponses). Les dynamiques du tonus et la vitalité, ainsi que des humeurs négatives, semblent placées sous l’influence de celle de l’estime de soi.

Place de l’introspection sensorielle dans la pratique méditative et son impact sur l’anxiété

Vous pouvez lire cet article qui montre les effets sur l’anxiété d’une pratique méditative particulière appelée introspection sensorielle, mise au point par Danis Bois (2006). Cette introspection utilise le support de la perception comme voie d’accès aux vécus du corps et du psychisme. La recherche présentée ouvre le débat sur le lien entre perception, corps et psychisme et l’articulation entre perception et conscience dans la pratique méditative. Une enquête de terrain est conduite sur 84 personnes en contexte non clinique à l’aide du STAI de Spielberger. Au vu des résultats de cette étude, l’hypothèse est émise que l’introspection sensorielle est indiquée pour aider à la régulation de l’anxiété dans des populations sub-normales.
Cet article a été publié en anglais sur EC Psychologie and psychiatry. Une traduction en français et publiée sur le site du CERAP.

La mobilisation introspective du sensible, un mode opératoire visant l’enrichissement perceptif, la saisie et la mise en sens de la subjectivité corporelle

Si vous vous intéressez à la mise en sens de la subjectivité, lisez cet article d’Hélène Bourhis et Danis Bois. Il aborde la place de la mobilisation introspective sensorielle dans la mise en sens de la subjectivité corporelle. L’Introspection Sensorielle est définie par rapport à la mobilisation introspective habituelle. Le mode opératoire de l’Introspection Sensorielle est présenté à travers notamment du cadre d’expérience extra-quotidien, des protocoles et de l’importance des consignes verbales. Les consignes verbales sollicitent l’écoute et la présence, l’observation, l’exploration, la convocation et les liens signifiants entre sensation organique, sentiment, posture, imaginaire et remémoration spontanée.
La conclusion esquisse les perspectives de l’Introspection Sensorielle dans le domaine de l’accompagnement d’une démarche compréhensive de sens. Lire l’article en français sur le site du CERAP. Une traduction en anglais est présente sur le même site.

Les impacts de l’éducation somatique sur l’estime de soi

Vous vous questionnez sur l’impact de la méditation sur l’estime de soi . Cet article quetsionbne si un accompagnement à médiation corporelle et sensible peut avoir une incidence positive sur l’estime de soi. Les nombreuses recherches relatives au corps et à son impact sur l’estime de soi concernent souvent la perception de l’apparence physique. Cette recherche ne se limite pas à cette dimension corporelle. Elle fait référence à la perception de soi dans une dimension sensible et corporelle. La question du corps sensible convoque l’idée d’un rapport au corps comme lieu d’accès à une connaissance intime de soi susceptible d’influencer la dialectique estime de soi/corps vécu. 
Cet article s’appuie sur l’exploration quantitative réalisée dans le cadre de la recherche doctorale en sciences sociales à l’Université Fernando Pessoa de Porto (Portugal) de Valérie Bouchet. Elle a évalué l’impact de la somato-psychopédagogie sur l’estime de soi. La somato-psychopédagogie est une approche à médiation corporelle et sensible qui développe la perception et la conscience de soi. La somato-psychopédagogie propose un cadre d’expérience permettant à la personne de renouveler son rapport à elle-même. L’article est paru en anglais dans la revue EC Psychologie and psychiatry. Un résumé en français est présenté sur le site du. CERAP.

Accompagnement en Psychopédagogie perceptive et Estime de soi

Cette recherche du Docteur Valérie Bouchet questionne les incidences de l’accompagnement en psychopédagogie de la perception sur l’estime de soi. Elle tente de répondre à la question « En quoi et comment la psychopédagogie de la perception participe-t-elle à l’amélioration de l’estime de soi ? ». Cette thèse qualitative et quantitative a été menée auprès d’une population de personnes accompagnées en psychopédagogie de la perception par différents praticiens. Vous pouvez télécharger gratuitement la thèse sur le site du CERAP.

Les effets d’une approche des approches psychocorporelles sur l’anxiété et l’estime de soi (2021)

En 2021, une recherche ciblée cette-fois ci sur l’anxiété et l’estime de soi, The Effects of a Mind–Body Approach, Somatic Psychoeducation, on Anxiety and Self-Esteem réalisée par Lieutaud, Grenier et Bois sur une population de 76 personnes a montré un résultat significatif fort sur l’anxiété et sur l’estime de soi à un degré moindre. Cette étude longitudinale observationnelle multicentrique au terme de 10 séances de somato-psychoéducation menée par 25 praticiens a permis de diminuer l’état d’anxiété de 30% après chaque séance. Au terme des dix séances, le trait d’anxiété a diminué de 6,2 points tandis que l’estime de soi s’est améliorée de 3,5 points soit de 13% passant d’un niveau faible à moyen à t10.  Cet article a été traduit en français et publié dans la revue Réciprocités du CERAP N°11.


L’introspection sensorielle : un itinéraire d’auto accompagnement

Si vous vous intéressez à l’étude des parcours de vie, lisez ce travail de maitrise. Cette recherche a été menée par Martine Rapin dans le cadre de sa maîtrise en étude des pratiques psychosociales au Québec à Rimouski. Elle cerne en quoi et comment l’introspection sensorielle peut être une expérience corporelle subjective, inédite et reproductible, invitant le sujet sensible à tirer du sens de son vécu.
Elle illustre également en quoi les donations de sens au cœur de l’expérience peuvent constituer des apprentissages éclairants et des repères fiables, conduisant progressivement à s’auto-accompagner tout au long de la vie. Vous pouvez télécharger le mémoire en français sur le site du CERAP.